[justify]Chapitre I • Salut a toi mon père, toi que je n'ai pas connu.

« Hanka, Hanka, dziecko idzie ! » Vous ne comprenez pas ? Moi non plus. La maison, elle n'est pas bien grande, et le jardin devant, il n'existe pas, malgré les peinture que monsieur Taràgrÿmm en fait. Oui, il est peintre, ou du moins c'est ce qu'il prétend lorsqu'il n'est pas ivre. Non, il ne boit pas beaucoup, du moins c'est ce qu'il vous dira. Dans la vraie vie, il est maraicher, cultive toute sorte de plantes que l'état s'empresse de récupérer, alors que madame son épouse fabrique des bougies avec les herbes qui leur reste. Alors si il boit, c'est seulement pour avoir un peu moins mal quand il part travailler aux aurores, pour oublier que son mariage est un échec, et que sur les cinq fils dont il est déjà le père, aucun ne semble décidé a reprendre la petite ferme familiale. Il se désole d'une époque qui veux rendre les jeunes plus libres et plus indépendants. Sans quoi son ainé travaillerait déjà avec lui dans les champs plutôt que rêver a une vie de médecin, d'avocat ou n'importe quoi d'autre. Les études, ça coute de l'argent, les gamins, ils ont plus le goût au travail. Du moins c'est ce qu'il marmonne quand sa bouteille a la main, il sort devant la maison pour hurler sur le voisin. Et puis y a la malédiction. Mais non, ce jour là, il ne s'applique pas a insulter son voisin. Non, ce jour là, y a seulement madame son épouse, qui avec son ventre beaucoup trop rond tente de le convaincre de démarrer la vieille camionnette garée au fond du jardin. Mais il dit qu'il a autre chose a faire. Qu'elle a qu'a accouché là, sur le canapé si l'envie lui prend. De toute façon, lui, il s'en fiche. Les gamins, il aime pas ça. Sa femme, il ne la supporte pas. Pourtant, il finira par l'emmener au l'hôpital. Il tournera en rond dans le couloir en soupirant, en murmurant qu'il prend du retard sur son travail. Qu'il doit irriguer le champs de pommes de terre pour finir dans les temps. Et puis, y a cette infirmière toute en blanc qui viendra le chercher en souriant, qui lui glissera a l'oreille que oui, enfin il est papa d'une petite fille. Alors quand elle la lui glissera dans les bras, la gamine, la gosse comme il l'appellera, monsieur Taràgrÿmm, il se sentira bizarre. Parce que oui, ellle est bizarre la gamine, avec ses grands yeux bruns, et sa façon de resserrer ses tous petits doigts contre son index tout abimé. Merde. Et puis, une autre femme viendra. une avec les cheveux tirés en chignon, et puis un air bien de trop sévère. Elle leur dira qu'elle récupère l'enfant, que pour son bien a elle, a la gamine, il vaut mieux qu'elle parte vivre ailleurs, chez des gens qui auront les moyens d'assumer. Monsieur Taràgrÿmm, cette fois là, il ne dira trop rien. Parce que la môme, elle a cette façon de la regarder, comme si elle savait, qu'il se débarrassait d'elle. Ouais, parce que les enfants, ça lui prend le temps qu'il a pas, et l'argent qu'il voudrait avoir. Allez, va t'en sale môme ! Part de là ! Et puis emmènes tes yeux avec toi, tes grands yeux bruns.

Chapitre II • Je me souviens l'étreinte et le son de ta voix, c'est un autre, et c'est ma faute à toi..

Et puis la gamine a grandit. Loin de chez elle, loin du monde qui aurait du être le sien. Dans ses traits, y avait comme un vent d'est qui soufflait, les dessins d'une petite poupée russe qu'on aurait transportée loin de là bas. Mais ça, personne n'aurait put le deviner. Elle parlait parfaitement l'anglais, et s’accommodait sans mal aux coutumes qu'on lui enseignait. Elle ne mettait pas les coudes sur la tables, parlait poliment, et refusait d'aller se coucher après neuf heures le soir. Oui, la petite a grandit, et plus personne ne l’appela jamais "la môme". Sur les papiers, elle était Constanza de Cruz, fille d'un grand avocat, née a Madrid d'une mère haut placée dans une entreprise de cosmétique. Et elle y croyait. Non, elle ne connu jamais vraiment ses parents. Parce que monsieur travaillait beaucoup, que madame était très occupée. Du pareil au même. Mais elle était jeune Constanza, et un sourire lui suffisait pour compenser l'absence. Son père était un héro, sa mère une renne. Et elle au milieu de tout ça, elle rêvait de devenir une princesse.

Chapitre III • Si j'osais j'me foutrais de sa gueule, c'est pour te dire.

en travaux m'sieurs-dames !